Muséoloups – Journée médiévale le 12 septembre 2010
Tout comme l’an dernier, j’ai été invitée par Marion, la responsable du Muséoloups situé dans l’Yonne à venir avec mes chiens afin de présenter la race lors de la journée porte ouverte de ce musée dédié au loup.
Et tout comme l’an dernier, Marion m’a demandé si je ne pouvais pas faire une petite prestation d’Obé rythmée avec Caledonian.
Pas de problème pour moi sauf que… Le thème de cette année étant médiéval, il a fallut que je m’adapte… Mais pas sans difficultés…
A 20 jours de ce rendez-vous, je n'ai toujours pas de musique, donc pas de chorégraphie. Par contre j'ai déjà un costume de chevalier mais sans épée...
A 15 jours, enfin une musique (finalement ce sera Ameno de ERA).
Une musique et donc une choré, montée en catastrophe, dans l'entrée de l'appart de Corinne, ma coach d'Obé R.
Les jours suivant je teste l'adoubement (ou "chevaliérisation" pour les fans de Kaamelott) sur la Souris avec un bout de bois. Le but est qu'elle s'habitue à avoir un truc qui bouge autour d'elle... Bon elle l'accepte... (L'est bien Ma Souris !)
Enfin, je dégotte une épée qui ressemble à Excalibur et pas au sabre laser de Darth Vador ou à l'épée vert fluo d'Arthur et les Minimoys... Non mais !
A 10 jours, au club, test de la choré avec la Souris. On ne la répète ensemble qu'une seule fois et Caledonian semble avoir mieux retenu les pas que moi. Du coup j'ai honte...
Les jours suivants, je répète dans le parc avec ma chienne. Galère de galère... J'en ai marre, ça m'énerve...
Le soir, je file au boulot, ERA à fond sur l'autoradio pour m'imprégner de la musique. Et dans ma tête, je me passe la chorégraphie.
Pareil le matin sur le chemin du retour. Du coup j'ai pas vu le dos d'âne... C'est malin tiens !!
Le week-end précédent, à la Fête du Chien à Besançon, test grandeur nature. 3 passages avec Caledonian, sous un soleil de plomb !
Au premier passage on merdoie un peu quand même. Et puis j'ai des trous de mémoire. Il faut dire que j'en suis à ma 3ème nuit de boulot et que je commence à saturer...
Au cours de l'après midi, 2 nouveaux passages et on s'améliore. Ce n'est pas parfait, mais ça a déjà plus de gueule !!!
Du coup, je me sens prête pour dimanche prochain.
Le samedi précédent, après avoir passé l’après-midi au club, je prends la route direction Auxerre.
J’arrive à Tannerre-En-Puysaye peu après minuit. Je me gare dans le champ qui fera office de parking. Je nourris vite fait les chiens, inverse Diepoldsau et Baïkal. Pipette étant en chaleurs, je ne prends pas le risque de la laisser en remorque. Elle prends donc la place de mon Bibi en voiture, tandis que lui ira dormir dans la remorque.
Au loin un chien aboie depuis que je suis arrivée. C’est l’un des chiens de Marion et il réveille toute la maison… J’en suis confuse et désolée…
Dimanche matin 07h00, je m’habille dans la voiture après avoir fait une toilette de chat. Je détend un à un mes chiens, et je vais prendre contact avec Marion.
Elle me fera garer ma voiture et ma remorque dans sa cour, ce qui me permettra d’avoir Diepoldsau pas trop loin étant donné que je ne peux la mettre en chaleurs sur le site.
Je m’installe sous la tente médiévale qui m’est réservée et je file m’habiller en chevalier puisque Marion nous avait demandé de passer la journée costumés.
La journée se passe et je présente mes chiens et le Saarloos en général au public.
Puis après le repas (super repas médiéval, soit dit en passant !), je me dirige vers le château fort érigé pour la circonstance où je dois faire ma démonstration d’obé rythmée.
Je m’arrange avec les artistes de la compagnie qui assure un spectacle de combat médiéval.
Je passe en premier et leur laisse la scène.
Hélas, ma musique ne passe pas ! Alors le temps de remédier au problème, ils prennent possession de la scène. Je m’assois dans le public pour assister à leur démonstration. Paf ! Un bouclier vole en éclat ! Tsoing ! Une épée valdingue dans l’herbe ! Bong ! Le «vieux» prend un coup de hache sur le crâne ! Ca s’agite et c’est assez spectaculaire !!!!
Le combat terminé, je retourne sur la scène. Ca ne va pas être facile. Elle est tout en longueur. Il reste des éléments de décors du spectacle précédent. Et les combattants se sont tellement agités que, même si le combat n’était pas réel, il y a tout de même un tas d’odeurs dans l’herbe qui risquent fort de perturber La Souris…
Et je ne vous parle pas du public assis sur les bottes de paille juste à ras de nous. Seule une corde nous sépare.
Mon Dieu !!! Mais où me suis-je embarquée ??? Et où est-ce que j’entraîne Caledonian ??? Nous sommes très, très loin des conditions de concours d’obé rythmée, avec un public loin de la scène, une moquette, un silence quasi religieux.
Tant pis ! On y est ! On ne peut plus reculer.
De toutes façons, il est trop tard ! La musique démarre…
C’est parti pour 2’45 de danse.
Je charge la Souris en bouffe. Il ne faut surtout pas qu’elle m’échappe !
Mais dès que je lui demande un mouvement elle l’exécute. Et si ça ne passe pas, je lui demande aussitôt le mouvement suivant. Le but pour moi étant de ne pas perdre La Souris et de ne pas la mettre en difficulté plus qu’elle ne l’est dans ces conditions.
Mais d’un seul coup… Voilà que tous les enfants assis au premier rang, à ras de la scène se mettent à taper dans les mains, en mesure avec la musique. S’il avait fait plus chaud, je crois bien que j’aurais senti les gouttes de sueur descendre le long de mon échine. Je vais perdre ma chienne !!! Elle n’est pas habituée à ça !!!! J’ai aussitôt à l’esprit le récit de notre champion du Monde de la discipline qui a eu la même sueur froide lors de sa prestation à la mondiale.
Et puis, je ne sais pas si on leur a fait signe, ou s’ils ont compris d’eux même, mais les enfants s’arrêtent. Intérieurement je pousse un «ouf» de soulagement et continue à enchaîner ronds, et passes et marches avec Ma Souris.
La musique arrive à la fin et je sors mon épée. Je m’agenouille, montre la garde de l’épée à Caledonian en lui donnant l’ordre «spade». Elle doit alors poser ses pattes sur mes mains. Mais comme le week-end précédent à Besançon, elle monte plus haut, se tient sur ses pattes arrière et regarde la pointe de mon épée dirigée vers le ciel, son petit museau tendu vers les nuages.
Le public applaudit. Et comme Marion leur explique que ce que je fais avec mes Saarloos reste assez exceptionnel, les applaudissements redoublent…
Puis je suis assaillie par les enfants qui veulent caresser ma chienne, les adultes qui veulent en savoir plus sur la race.
J’aurai du mal à rejoindre ma tente où mes autres chiens m’attendent impatiemment.
En fin de journée, après le partage du gâteau de Saint-Loup, je recharge chiens et matériel (merci aux personnes qui m’on donné un coup de main), et je reprends la route, direction la Franche-Comté où je n’arriverais que le lundi en fin de matinée.
Lundi soir je serais au boulot…
